Le lotissement des Dents de Scie à Trappes, un HBM des années 1930.
  • Publié le 29/07/2021
  • Mis à jour le 29/07/2021

Le patrimoine à Saint-Quentin-en-Yvelines

  • Musée de la Ville

Si l'histoire et le patrimoine issus de la Ville nouvelle, champs d'expériences urbaines exceptionnelles, sont les éléments les plus connus du territoire, le patrimoine ancien remarquable n'en est pas moins présent.

Un observatoire des évolutions urbaines

Des premières mutations urbaines et sociales liées à l'arrivée du chemin de fer aux enjeux de la rénovation urbaine en passant par l'aventure exceptionnelle de la construction d'une ville nouvelle en 40 ans, Saint-Quentin-en-Yvelines en dit long sur l'histoire de l'aménagement du territoire au XXème siècle.

Le lotissement des Dents de Scie à Trappes, un HBM des années 1930.

Le lotissement des Dents de Scie à Trappes, un HBM des années 1930. | Ⓒ Photothèque SQY / Stéphan Joubert

Des maisons ouvrières (Cité Besnard à Guyancourt, lotissement de la Boissière à Trappes…) et des premiers développements des pavillons de banlieue, aux défis de la rénovation urbaine, Saint-Quentin-en-Yvelines a connu toutes les métamorphoses des façons de construire la ville au XXe siècle : habitats à bon marché (Cité des Dents de Scie à Trappes), grands ensembles durant la Reconstruction (Cité Barbusse à Trappes), expériences de l’urbanisme provincial (la Haie-Bergerie à Villepreux et le centre-ville de Maurepas) ou les premières réalisations de lotissements à l’américaine (lotissement Levitt à la Commanderie des Templiers à Elancourt, résidence de Chamfleury à Voisins-le-Bretonneux ou encore résidence de la Mare aux Saules ou domaine des Gâtines à Plaisir).

Le patrimoine ancien

 

Le site de l'abbaye de Port-Royal des Champs en 2004

Le site de l'abbaye de Port-Royal des Champs | Ⓒ Photothèque SQY / Stéphan Joubert, Delage Balloïde

Si l’épisode de la ville nouvelle a donné son nom à l’agglomération actuelle, elle n’en constitue pas pour autant toute l’histoire ! En témoignent les vestiges de la riche histoire médiévale et moderne où le territoire fut le théâtre des rivalités entre puissantes familles de seigneurs (donjon de Maurepas, châteaux de La Verrière, Plaisir ou Villepreux...) mais aussi avec les grands sites religieux (Port-Royal des Champs à Magny-les-Hameaux, Commanderie des Templiers de la Villedieu à Elancourt, maison Saint-Vincent de Paul à Villepreux…). Les traces du réseau hydraulique des étangs supérieurs chargé d’approvisionner en eau les fontaines de Versailles (étang de Saint-Quentin, grand lit de rivière…) ou la Porte du Mérantais (Magny-les-Hameaux) qui fermait le Grand Parc évoquent la proximité du pouvoir royal. 

Les grandes fermes à cour fermée (ferme du Manet à Montigny-le-Bretonneux, ferme Decauville à Voisins-le-Bretonneux, ferme de Buloyer à Magny-les-Hameaux, fermes du Mousseau et de la Commanderie à Elancourt, fermes de la Faisanderie et du Trou-Moreau à Villepreux…) évoquent la richesse agricole du plateau de Trappes et de la Plaine de Versailles, entre pays de Beauce et bassin parisien. 

Ces villages anciens et hameaux sont caractéristiques des paysages traditionnels d’Ile-de-France et constituent des bulles mémorielles pour la lecture du continuum historique du territoire (Village et hameaux de Magny-les-Hameaux, Village de Villepreux, Village d’Elancourt, hameau de Bouviers à Guyancourt…).

Le patrimoine contemporain : l’héritage des villes nouvelles

 

Vue aérienne au-dessus de la Sourderie avec les Arcades du Lac et les Templettes de Ricardo Bofill

Vue aérienne au-dessus de la Sourderie avec les Arcades du Lac et les Templettes de Ricardo Bofill | Ⓒ Photothèque SQY / Stéphan Joubert, L. Delage Balloïde

Saint-Quentin-en-Yvelines fait partie des cinq villes nouvelles créées dans la région parisienne à partir de 1965 pour répondre de manière renouvelée aux défis de la concentration démographique, aux aspirations sociales et sociétales et imaginer d’autres façons de penser la ville. Elles furent ainsi des champs d’expériences architecturales et urbaines exceptionnelles. 

À partir des années 1970, plusieurs grands noms de l’architecture ont œuvré à Saint-Quentin-en-Yvelines (M. Lods, J. de Mailly, P. Chemetov, A Fainsilber, H. Gaudin, D. Perrault, A. Grumbach…). Certains sites ont une renommée internationale, à l’image des Arcades du Lac, créées par Ricardo Bofill, à Montigny-le-Bretonneux. 

Les villes nouvelles ont par ailleurs inventé de nouveaux types architecturaux comme l’architecture d’entreprise combinant gestes architecturaux et aménagements paysagers soignés (Villages d’entreprises, Challenger, Technocentre ou usine Thomson à Guyancourt), mais aussi le concept de la maison de ville.