Visite au théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

Le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

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Le théâtre, livré en 1993 à Montigny-le-Bretonneux par Stanislas Fiszer, consacre l’achèvement du cœur de ville. Monumental, il s’affirme comme un signal urbain fort, donnant dans le même temps une visibilité à la culture et une identité à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il appartient au réseau des Scènes nationales qui compte aujourd’hui 76 théâtres, répartis sur l’ensemble du territoire national.

Nouvelle Enseigne Théâtre SQY
Ⓒ R. D. - Sqy

En 1985, la construction d’un grand théâtre au cœur du centre-ville est un enjeu pour contrebalancer la fonction commerciale du quartier qui sort de terre. Stanislas Fiszer impose un bâtiment monumental qui structure l’espace urbain. Le théâtre se dresse majestueusement dans l’axe de l’avenue du Centre, perspective visuelle majeure du centre ville. Il fait également le lien entre la ville haute et la ville basse : entre la place Georges Pompidou, initialement dessinée par Manolo Nuñez-Yanovsky, et le quai François Truffaut en contrebas. Ainsi, il est la judicieuse réponse architecturale à la composition urbaine.

À la manière des Post-modernistes, Stanislas Fiszer fait de nombreuses références à l’architecture ancienne. Il donne ainsi une profondeur historique au bâtiment édifié pour une Ville Nouvelle usant de petits détails comme les coquillages emprisonnés dans le béton comme fossilisés. Pour Fiszer, le théâtre est une grosse boite, la plus rationnelle possible dans ses volumes avec une enveloppe ludique. Rythmée de baies monumentales, de pilastres, de consoles ne supportant nulles statues et de petits éléments de décors en saillies, la façade principale allie classicisme et modernité.

Si les emprunts au théâtre classique sont évidents, l’influence exercée sur Fiszer par quelques maîtres de l’architecture contemporaine se lit aussi. L’inspiration majeure vient du théâtre des Champs Elysées d’Auguste Perret (1913). C’est aussi le traitement du béton, matériau révolutionnaire, qui provoque l’admiration de Stanislas Fiszer pour Le Corbusier. Ainsi, il le travaille comme un matériau noble et beau, dont il est possible d’obtenir des effets très plastiques. Il conjugue ce béton brut avec le verre, le métal et la pierre gris-bleu de Pologne.

 

 

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