Photographie de l'exposition "Vintage, regard dans le rétro!"
  • Publié le 26/08/2023
  • Mis à jour le 26/08/2023

Vintage, regard dans le rétro !

  • Musée de la Ville

Tout était-il mieux avant ? Récupération d’objets anciens, brocante, chine, réédition : partout, le passé fait irruption dans notre présent, sous un qualificatif aux allures anglo-saxonnes et aux contours flous que l'on croise à tout propos : « vintage ». Au prisme de ses collections Design et Modes de vie, le Musée de la ville vous invite à décrypter cette tendance.

Le thème

Affiche de l'exposition "Vintage, regard dans le rétro!"
Affiche de l'exposition "Vintage, regard dans le rétro!" | Ⓒ (c) Musée de la ville SQY | Conception graphique : création www.agame-graph.com

Tout était-il mieux avant ? Récupération d’objets anciens, brocante, chine, réédition : partout, le passé fait irruption dans notre présent, sous un qualificatif aux allures anglo-saxonnes et aux contours flous que l’on croise à tout propos : « vintage ».

Être à la pointe de la mode aujourd’hui, c’est paradoxalement être « vintage » ; un objet ancien, un temps méprisé, est désormais valorisé, car il correspond de nouveau au goût du jour : c’est ainsi notre regard actuel, pétri de valeurs construites – ce qui est beau, ce qui est digne d’être de nouveau porté – qui le rend « vintage ». La frontière avec le ringard est ainsi assez fine… Si le mot est récent, l’idée n’est toutefois pas complètement nouvelle : récupérer et remployer ont toujours fait partie des habitudes. Mais pourquoi ce phénomène prend-il tant d’ampleur ces dernières années ? Que dit-il de nous et de nos modes de vie d’aujourd’hui ?

Avant tout, qu’est-ce au juste que le vintage ? Étymologiquement, le mot est issu du français « vendange ». La langue anglaise l’emprunte et le transforme en « vintage » dès le XVe siècle ; le sens s’affine peu à peu pour désigner spécifiquement à partir du XVIIIe siècle un vin millésimé de référence – il a toujours cette signification en anglais aujourd’hui. Il est repris en français avec ce même sens à la fin des années 1960, puis est emprunté peu après par les milieux de la mode et de la couture pour désigner des vêtements de créateurs prestigieux, conçus et portés entre les années 1950 et les années 1980-90 et que certains initiés commencent à faire revivre. En 2007-2008, le terme apparaît dans les magazines consacrés à la brocante, au mobilier et à la décoration, et s’est depuis étendu à tous les domaines de la vie quotidienne : l’inspiration « d’antan » est partout et tout objet à l’allure un tant soit peu rétro est indistinctement qualifié de vintage, qu’il soit original ou neuf.

Et justement : « vintage », « rétro », « à l’ancienne », « réédité »… Une jungle de qualificatifs entretient la confusion entre des objets authentiques et des pièces neuves dont les traits s’inspirent du passé. D’où la méfiance naissante du consommateur à l’égard de termes de plus en plus galvaudés, bien aidés en cela par le marketing, qui s’est emparé sans tarder de la tendance.

25 janvier - 8 juillet 2017

La production de l'exposition

Commissariat : Maud Marchand (Musée de la ville de SQY) 

Scénographie : Nicolas Franchot (https://nicolasfranchot.fr)

Graphisme : Stéphane Rébillon (http://www.stephanerebillon.com

Le reportage de TV78 :